Aujourd’hui la Cyber Cité d’Ebène est une destination incontournable pour les entrepreneurs et les investisseurs surtout dans le secteur du BPO et des TIC. De 2008 à 2015 plus de 2000 sociétés s’y sont installées. La cyber cité est un village synonyme d’innovation pour l’île Maurice bien que son histoire connaisse des hauts et des bas. C’est sous le règne du Premier Ministre actuel, Sir Anerood Jugnauth, que ce projet voit le jour. A l’époque comme aujourd’hui encore, il avait une vision de miracle économique pour l’île.

Un projet ambitieux et prometteur mais pas seulement.

C’est en 2001 que le gouvernement mauricien annonce une stratégie visant à diversifier les ressources économiques de l’île : le tout-informatique. Il s’agit de créer une ‘’Cyber Cité’’ à Ebène qui n’est alors qu’un vaste étendu de 64 hectares de champs de cannes. A titre pratique, cette nouvelle agglomération a pour but de décongestionner le trafic dont souffre la capital, Port Louis.

Le lancement de ce projet est possible grâce au soutien financier et technique de l’Inde – un soutien valant 110 millions d’euros.

La concrétisation de cette nouvelle ère de globalisation débute avec la construction de la City Tower, un édifice de 40 000m2. Un bâtiment offrant un nouvel espace aux entreprises des TIC. Le gouvernement a également pensé à un cyber village qui abritera les businessmen entre autres.

En 2003 l’île Maurice se voit accueillir les Jeux des Iles de l’Océan Indien (JIOI). Le cyber village se voit alors attribué le nom de village des jeux. Tout est mis en place pour le bon déroulement des jeux. L’hébergement des athlètes est assuré. Cependant pour cause d’infrastructure routière et électrique, le gouvernement est forcé de reporter l’inauguration de la Cité pour 2004.

C’est en 2005 que la Cyber Cité est totalement opérationnelle. Ebène devient alors la première technopole de l’île. De nombreuses sociétés importantes telles que Accenture, Orange, TNT, Microsoft Océan Indien, Standard Chatered Bank ainsi que bon nombre de centres d’appels décident de s’y installer au détriment de la capitale. Ce développement vaut à Maurice de devenir un exemple en termes d’innovation pour le continent Africain.

Une évolution hors normes.

En concordance avec les promesses tenues, sous la gérance de BPML (Business Parks of Mauritius Ltd), la Cyber Cité devient graduellement le nid des secteurs du BPO et des TIC.

Cependant si ce projet en a fait rêver plus d’un, le manque d’organisation se fait sentir. Après la Cyber City Tower, de nombreuses entreprises telles qu’Orange viennent y construire leurs propres bâtiments. A savoir qu’Orange décide d’implanter l’un de ses 5 centres de service au monde à l’île Maurice. Le problème est que la Cité manque d’infrastructure routière.

A la base les routes ne connectent que le village au super marché et à la City Tower avec des sorties vers les autoroutes.

En temps normal les autorités concernées auraient dû s’en tenir à un plan de développement qui indiquerait de quelle manière utiliser les espaces au fur et à mesure de l’évolution de la Cité.

Malheureusement là-bas les routes sont construites lors qu’un promoteur bâti un nouvel immeuble. Avec ce procéder, la Cité devient un bric-à-brac impressionnant. Et pour ajouter au désordre qui y règne, la Cyber City se diversifie en accueillant des institutions académiques telles que l’Amity Global Business School et le Centre d’Études Supérieures de la MCCI (Mauritius Chamber of Commerce and Industry) entre autres.

Suivant la tendance, certains ministères et commissions décident également de s’y délocaliser comme le ministère des services financiers et de la bonne gouvernance, le ministère des terres et du logement ou encore la Tertiary Education Commission.

Un village à l’image du monde digital.

   La Cyber Cité se construit involontairement une structure à l’image d’un circuit virtuel avec des routes telles des interconnections.

Tout dernièrement les autorités ont trouvé une solution un peu humoristique pour résoudre le problème de location dans la Cité. Si les gens s’y perdaient facilement c’est surtout parce que les rues y étaient anonymes. Mais maintenant, si vous vous rendez à Ebène pour des transactions bancaires vous n’avez qu’à vous rendre à la Bank Street. Les rues ont été nommées dépendant de l’activité qui s’y déroule. Les services financiers se trouvent à Wall Street quant aux institutions telles que la MCCI se trouve rue du Savoir. C’est une question de logique.

Et à l’instar du monde digital, la Cyber cité n’est pas conçu pour demeurer stationnaire. Ce qui pourrait expliquer le manque d’aires de stationnement. Avec plus de 20 000 personnes qui y travaillent, la Cité n’a pas suffisamment de place de stationnement, on y gare les voitures en bordure de route.

Néanmoins il y a une solution à tout problème. La BPML vient tout juste de lancer un projet de construction pour un immeuble entièrement consacré au stationnement des véhicules. S’étendant sur sept niveaux pour Rs 300 millions, la Parking Tower pourra bientôt accueillir près de 1000 véhicules.

Destination d’opportunités.

L’ère de l’économie digitale mauricienne propose bien des opportunités aux investisseurs et entrepreneurs.

Il est possible aujourd’hui d’acheter des espaces de bureaux à partir de RS 4500 le pied carré ainsi que des espaces résidentiels à partir de RS 35 le pied carré.

La majorité des sociétés avec lesquelles vous devrez traiter se trouve à proximité.

Et songez y si vous y apporter un nouveau type de business, vous aurez peut-être une rue nommée en accord avec votre activité.

De plus avec la diversité à l’île Maurice la Cyber Cité bénéficie d’un environnement bilingue avec des entreprises francophone et anglophone. Ce qui ouvre les portes du marché international.