MAURICE - 50 ans d'indépendance

Call Center Ile Maurice (CCIM) se propose, tout au long de cette année anniversaire, de poster régulièrement sur notre site internet une gamme d’articles visant à vous éclairer sur notre République. Il va sans dire que les renseignements que nous diffuserons vous seront utiles pour vous familiariser avec nous et vous permettront d’appréhender tout ce que vous et nous sommes susceptibles d’accomplir ensemble.

MAURICE50 ans d’indépendance

 

Avec le recul on se rend compte qu’un nouvel Etat indépendant, c’est comme un nouveau-né. Un nouveau-né qui devra grandir et prospérer, passer par le stade de l’enfance et de l’adolescence avant d’atteindre l’âge adulte.

En cette année 2018, Maurice célèbre le jubilée d’or de son accession à l’indépendance. Quand nous disons Maurice, nous voulons dire l’Ile Maurice proprement dite et ses dépendances, Rodrigues – Agaléga – Saint Brandon plus deux territoires en litige, Tromelin que nous dispute la France et  les Chagos que les Britanniques ont excisé de nos territoires et que nous tentons vainement de récupérer.  Précisons que Maurice a été une colonie française (de 1715 à 1810) puis britannique (1810 – 1968), et ne peut se glorifier d’un noyau autochtone ni aborigène.

De la colonisation française nous avons conservé la langue de Molière, langue que tout Mauricien comprend et pratique avec plus ou moins de bonheur. Beaucoup moins que plus, d’ailleurs, s’il faut s’en référer à ce que nous entendons sur les radios tant publiques que privées. Mais ne nous en alarmons pas outre mesure car parler le français correctement est une gageure. La preuve c’est que d’entendre les dézuets (désuet, sans que le S se prononce comme Z) sur les ondes françaises… nous absolvent tant soit peu de nos en n’haute mer ou de nos acquéri (pour le participe passé du verbe acquérir) qui font partie de notre lot quotidien. Toutefois, notre Société, disons-le sans fausse modestie, est en quelque sorte l’exception qui confirme la règle: Nos équipes sont performantes, parlent un français impeccable et sans accent.

D’accord, cela nous éloigne de nos 50 ans d’indépendance… Mais avouez que ce n’est pas plus mal de rire ou de sourire un peu ! Et de mieux nous connaître.

Donc, la France nous a gratifiés de sa langue – dont la nôtre propre – le Kreol morissien – en est quelque part un dérivé. Merci donc à « nos » ancêtres les Gaulois.

De la colonisation britannique, il nous reste le Privy Council. Instance juridique au-dessus de notre Cour Suprême. La procédure permettant de faire appel au Privy Council contre un jugement de la Cour Suprême est assez compliquée. Il nous serait fastidieux d’en démonter le mécanisme et nous deviendrions vite soporifiques en tentant de le faire.

L’ENFANCE

Ce nouvel Etat indépendant qui voit le jour le 12 mars 1968 n’aura pas une enfance facile. L’Ile Maurice se relève péniblement de la période la plus noire, la plus sanglante de son histoire : les émeutes raciales du début de l’année. Il a fallu l’intervention énergique des Coldstream Guards, une unité d’élites expédiée de la Grande Bretagne, pour ramener la paix.

Maurice doit faire face à des problèmes multiples dont les plus aigus sont une instabilité politique, un taux de chômage élevé (20%), une cruelle absence de ressources, une industrialisation quasi inexistante, une psychose de l’émigration, excusez du peu ! Dans ce temps-là, le sucre représentait 90% des exportations. Le Produit National Brut (PNB) n’est que de Rs 840 millions.

Les économistes de réputation mondiale, dont le prix Nobel, le Professeur Meade, ne se montrent guère optimistes. Il y a du pain sur la planche pour renverser la vapeur.

Et pourtant…

Le gouvernement s’attelle à la tâche avec la rage de vaincre, de faire mentir les prophéties apocalyptiques des économistes. Une campagne agressive d’éducation contraceptive permet de ralentir la poussée démographique. La création de la Zone Franche en 1972 (Initialement créée pour réduire les importations, cette Zone Franche permettra à Maurice de devenir un important exportateur de produits textiles).

Un facteur exogène, le boom sucrier des années 70 va, paradoxalement, encourager l’oligarchie sucrière de se diversifier et investir massivement dans le domaine hôtelier. On va se rappeler tout à coup que, à défaut de ressources minières et pétrolières, nous avons le ciel, le soleil et la mer, plus nos belles plages. Sous l’impulsion d’un membre éminent du gouvernement de coalition qui voit le jour en 1969, le gouvernement, pas le membre,  le tourisme prend son essor et deviendra très vite un des piliers majeurs de notre économie.

Aucun répit pour la belle île Maurice qui en  1975 doit faire face à une grève des étudiants. La Student Literary Circle réclame la nationalisation des collèges privés, l’introduction de l’éducation secondaire gratuite et l’introduction du « Kreol » comme moyen de communication. Ce n’est qu’en 1977 que l’éducation devient gratuite.

C’est l’année 1982 qui marque la fin de l’enfance avec le fameux 60-0. Changement au niveau du gouvernement. Avec 37, 000 chômeurs et une dette publique de Rs 7.2 milliards, SSR (Sir Seewoosagur Ramgoolam) ne peut empêcher l’opposition de l’emporter. Tout devenait alors possible !

Pas mal pour un nouvel Etat dans la phase de son enfance, non ?

Dans notre prochain volet, nous reviendrons brièvement sur cette enfance prodigieuse et aborderons l’Adolescence.

A bientôt !

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