Depuis le mercredi 25 janvier, Madagascar se trouve dans une délicate position dû à une rupture du câble sous-marin qui fournit l’accès à l’internet. Particuliers comme entreprises sont grandement affectés par le problème.

C’est le câble de Telma, fournisseur principale de l’accès à l’internet sur la Grande île, qui a lâché. Au départ, tout le monde se ruait dans les boutiques d’Orange dans la capitale car il était un des fournisseurs à ne pas avoir été impacté. Cependant, l’opérateur s’est vite retrouvé en rupture de stock.

Madagascar est ‘’coupé du monde’’ : les distributeurs de billet ne fonctionnent plus, les entreprises sont paralysées à l’instar des bureaux d’administrations. Ceci prouve à quel point l’internet est devenu indispensable au quotidien même si seulement 4% de la population malgache bénéficie d’un accès direct au réseau.
 

De mal en pis.

La situation ne fait que se dégradée sur a Grande île car suite à la rupture du câble de Telma, Orange a également rencontré quelques problèmes et est actuellement en instance de maintenance. Par conséquence, Blueline client d’Orange se voit lui aussi impacté.

Les trois principaux fournisseurs d’accès à l’internet de Madagascar sont en panne, créant la panique et la colère des malgaches.

Réaction de la population.

Au début de la crise, les malgaches s’indignaient de la situation sur Facebook et cherchaient quel opérateur fonctionne toujours.

« En plus le mois de janvier, c’est beaucoup plus grave parce qu’on doit rendre compte de beaucoup de financements à nos bailleurs de fonds. Evidemment sans Internet, on ne peut pas envoyer nos justificatifs économiques et justificatifs techniques », Adolfo Rolo Sáez, administrateur de l’ONG Bel Avenir, une association dont les soutiens sont en Europe.

Les grandes sociétés quant à elles peuvent se payer le luxe d’avoir recours à plusieurs opérateurs concurrents. De ce fait, elles n’ont eu qu’à activer plus de bandes passantes avec les fournisseurs encore en opération.

Selon un communiqué de Telma, la situation durera encore quelques jours : « Les travaux de rétablis­sement définitif pouvant prendre jusqu’à une quin­zaine de jours ».

L’impact sur les centres d’appels.

Dans la  même optique, les centres d’appels se sont retrouvés dans l’embarras. Particulièrement parce que ces derniers opèrent sur le cloud et avec des clients basés à l’étrangers. L’internet est pour eux un moyen de communication essentiel. Comme mentionné un peu plus haut, certaines grosses entreprises ont des alternatives prévues pour ce genre de situation mais cela ne concerne pas la majorité.

Si Madagascar veut se démarqué des autres pays africains, l’île doit mettre en place des dispositifs pour être parait à toute éventualité. L’île Maurice pourrait lui servir d’exemple puis qu’elle ne repose pas sur un seul câble sous-marin mais trois.

 

[Source] http://www.rfi.fr/afrique/20170128-madagascar-coupure-internet-panne-ralentissement-economie-dependance