Le RGPD Jouerait-il Les Trouble-fêtes Dans L’Opt-in Des Marques ?

Le RGPD demande aux marques de recueillir d’abord l’accord des internautes avant d’utiliser leurs données. Est-ce que cela peut impacter leur taux d’opt-in ?

Comme vous le savez probablement, le RGPD (règlement général sur la protection des données) est entré en vigueur il y a un an. Or, selon les chiffres recueillis par la CNIL, il n’a pas été respecté par toutes les firmes. En effet, cette Commission nationale de l’informatique et des libertés de France a eu bien des cas de ce genre.

En 2017, par exemple, elle a dû envoyer 79 mises en demeure aux entreprises oeuvrant dans le traitement des données. Eh oui, pas mal de sociétés ne se conformaient pas à cette législation. Cela implique, notamment, le recueil du consentement des consommateurs, en d’autres mots, l’opt-in. Or, ce terme signifie que si une enseigne souhaite envoyer une pub par mail, SMS, MMS ou fax, le destinataire doit d’abord être d’accord. Normalement, ce dernier recevra une demande par voie électronique de la part de la marque pour cocher la case d’acceptation. Alors, qu’en est-il du respect de cette règle à l’heure du jour ?

Conformité au RGPD : l’autorisation des personnes est importante

Certes, l’entrée en vigueur du RGPD n’a pas baissé le taux d’opt-in. Toutefois, le nombre de contacts légaux a chuté. Alors, afin de se conformer à ce règlement, il faut l’accord des personnes dont les données sont susceptibles d’être utilisées. Ainsi, traiter les données doit être fait avec l’autorisation explicite des internautes. Pour les messages commerciaux, c’est aussi une question de consentement au préalable. De ce fait, mieux vaut respecter les directives de la CNIL. De cette manière, on est sûr d’être conforme au RGPD.

RGPD : pour avoir un consentement, demandez-le tout simplement !

 Optimiser son taux d’opt-in implique donc un accord clair d’un internaute, mais comment l’obtenir ? Voici ce que Elie Kanaan, directeur marketing d’Ogury, conseille comme processus :

« Il faut user de mots simples, un vocabulaire de tous les jours, en expliquant ce que l’on collecte et pourquoi, et demander une réponse sans ambiguïté : oui ou non. Il faut prévoir deux boutons – Accepter » et Refuser » -, de même taille. Sinon, ce n’est pas du consentement recueilli honnêtement ».

Quant à David Godest, CEO de Dolmen, plateforme de marketing client local, il se penche sur l’implication des internautes. Certes, on peut demander l’accord de ces derniers pour la collecte de leurs données. Cependant, lorsqu’il est question de transférer celles-ci à des tiers, comme à des partenaires, c’est autre chose. Il explique donc que cette pratique n’est pas avantageuse pour les internautes :

« Rien n’est fait pour aider les internautes et mobinautes, qui acceptent souvent sans éclairage majeur l’usage de leurs données… Les pratiques irrespectueuses, et souvent illégales, sont encore nombreuses »… « Avec parfois plusieurs centaines de partenaires, cela prendrait au bas mot 30 minutes pour tout refuser. Parfois, le recueil du consentement est tellement massif sur la page qu’il est impossible de scroller pour en voir le détail… »

Conséquemment, il faut s’attarder sur les moyens pouvant avantager l’internaute. Par exemple, dans le corps du mail, c’est possible de lui donner la possibilité de se désabonner. Ensuite, en cas de demande, une marque doit être capable de supprimer toutes les données jusqu’alors stockées sur ses clients. Si un client ne demande aucune suppression et n’a aucun échange avec la marque pendant longtemps, il faut se questionner. Est-ce encore utile de conserver ses données ? Après combien de temps les supprimer ?

Les marques peuvent se conformer au RGPD grâce à des outils efficaces

En quelque sorte, le « consentement » freine la croissance du taux d’opt-in des marques. Pour y remédier, il leur faut s’équiper d’outils. Il y a, par exemple, un widget proposé par Mailjet. Il permet d’enregistrer chaque consentement sans omettre le moindre détail : adresse IP, heure, etc. C’est important, car en cas de contrôle, ces informations seront précieusement stockées.

Ogury lui, propose le Consent Manager. C’est un programme en version open source qui vise à assister les éditeurs d’applications mobiles. Il y a aussi Dolmen qui peut aider dans la « data acquisition ».

Avec le RGPD, le taux d’Opt-in peut grimper  

Selon la directrice marketing de Mailjet, Julie Paci, les consommateurs sont plus conscients de leurs droits grâce au RGPD. Selon elle, ils sont « plus attentifs, confiants et sans doute fidèles envers les marques qui les respectent. » En somme, cette loi favorise l’engagement direct des contacts. C’est pour cette raison que même si les marques font face à un taux d’opt-in relativement faible, elles ne doivent pas paniquer.

Un autre point à noter est que même les magasins doivent se conformer au RGPD. Cela signifie qu’avant d’envoyer un formulaire d’inscription à une newsletter, il faut le consentement de l’acheteur. Une fois qu’il a son accord, il peut alors le contacter par mail, en l’occurrence. Pour ce qui est du consentement, cela peut se faire depuis un smartphone ou une tablette pour avoir la traçabilité. Eh oui, c’est mieux d’éviter le recueil oral, on ne sait jamais !

Tenez-vous informé via Callcenterilemaurice.com

Comme vous le voyez, respecter le RGPD ne diminue en rien le taux d’Opt-in. Cela peut au contraire l’optimiser. Vous souhaitez plus de détails à ce sujet ? Appelez-nous au 09 70 71 83 00 ou écrivez-nous sur notre site Web. Nous vous donnerons des informations supplémentaires. De plus, si vous recherchez des experts dans la gestion de la relation client, vous êtes au bon endroit. Nous vous guiderons vers des prestataires de choix aux normes avec le RGPD.

Article source : https://www.e-marketing.fr/Thematique/data-1091/Breves/RGPD-est-ennemi-taux-opt-339947.htm